P comme PETITES PHRASES

En parcourant internet à la recherche de «petites phrases» que les malades du cancer peuvent entendre, j'ai ressenti dans un grand nombre de témoignages, un sentiment de colère, voire d'agressivité, et les : «Ce n'est pas grave, les cheveux ça repousse», «Ma tante a eu le même cancer que toi, et elle est morte», «Ca ne ce voit pas que tu es sous chimio, tu es sûre que le traitement marche ?»,ne passent pas du tout.

Personnellement, ces «petites phrases qui tuent» comme je les nomme, me font sourire et même parfois rire, car elles sont je pense, involontairement blessantes, et bien souvent prononcées par maladresse ou de manière irréfléchie.
Et en cas de méchanceté pathologiquement déclarée, ou de connerie innée, il suffit juste de les ignorer, ou bien de subtilement répliquer.

Il y a aussi ces «petites phrases bienveillantes», celles qui encouragent, celles qui motivent, celles que l'on m'a dites et que je conserve toujours dans un petit coin de ma tête, car elles me permettent de continuer à me battre et avancer :

  • Aujourd'hui tout est noir, mais vous verrez demain, des fenêtres vont s'ouvrir et la lumière va revenir.

  • Il y a des patientes qui répondent très bien à ce traitement.

  • Mais vous, vous allez y arriver.

  • Continuez avec cette belle énergie, elle va vous aider.

  • Pour l'instant c'est un sans faute.


Mon paragraphe ne serait pas complet, si je ne parlais pas des SMS, ces messages parfois courts, parfois très longs, mais qui font du bien au moral et n'appellent pas forcément de réponses immédiates (ce qui est plutôt cool en cas de sieste qui s'éternise ou que vous êtes trop fatigué(e)s pour regarder votre téléphone).

Il n'a pas inventé la poudre, mais il n'était pas loin quand ça a pété.
Pierre DAC

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