D comme DIAGNOSTIC
Avant que je ne sois suivie dans un Centre anti-cancer, j'ai passé plus d'un mois dans un hôpital local où l'on m'a fait subir une batterie d'analyses.
Prises de sang, étude des selles, échographies, radios, scanners, IRM, scintigraphie des poumons, PET SCAN, coloscopie, etc..., le pack complet pour lequel je n'avais pas signé, (j'étais venue aux urgences pour une détresse respiratoire).
Alors que tout indiquait un cancer des ovaires et qu'il était urgent d'après un gynécologue Parisien de passage à l'hôpital, de faire pratiquer très rapidement une cœlioscopie, je me retrouvais reliée à une bouteille d'oxygène et coincée dans un service de gériatrie par manque de place.
«Docteur HOUSE» (c'est ainsi que j'appelais le médecin du service), trouvait mon cas très intéressant et refusait d'entendre ma demande de transfert vers un hôpital spécialisé de la Région.
Si j'étais ironique (ce qui n'est pas dans mon caractère, quoi que..), je dirais que son discours ressemblait à ceci :
«Votre cas est complexe, on doit encore faire une radio de votre orteil, un fond de l’œil, voir le kiné pour votre tassement probable entre la L4 et la L5, demander à l'ORL de vous faire un test auditif, confirmer le rendez-vous avec le proctologue, faire un dosage de PSA pour votre prostate et après on devrait être bon pour vous opérer du canal carpien».
Au retour de vacances du Chef de Service, j'ai refusé de prendre mes médicaments, de m'alimenter, et mon transfert a été effectué le lendemain après-midi.
Ce qui était une bonne chose car mes proches avaient commencé à mettre en place leur projet d'exfiltration.
Il est primordial quand cela est possible, de se donner les moyens de guérir en se faisant soigner dans un établissement avec du personnel spécialisé et formé.
