O comme OBJECTIFS
Parmi mes nombreux défauts, (si si j'en ai je vous l'assure), on peut citer l'impatience.
Vous savez ce trait de caractère d'une personne qui ne peut s'empêcher d'agir, qui ne sait pas patienter, ni attendre dans le calme.
Dès ma prise en charge par le Centre anti-cancer, j'ai su que je devrais mettre de côté cette frustration que je ressens lorsqu'une situation m'échappe et que les choses ne se réalisent pas aussi vite que je le souhaite.
Je devais garder en mémoire qu'un cancer ne se soigne pas comme un rhume et qu'il me serait impossible de maîtriser seule les événements.
Au contraire, je devais faire confiance au corps médical et me fixer des objectifs en fonction de leurs dires et observations, car eux savaient, moi pas.
Aussi, lorsque j'ai compris qu'une opération n'était possible que si le nombre de mes cellules cancéreuses baissaient, j'ai pris mon balai, mon chiffon, mon aspirateur et entrepris de faire le ménage dans mon organisme.
Je plaisante, mais dans mon esprit il fallait absolument que l'opération ait lieu et que l'on puisse me débarrasser de cet ovaire qui me voulait tant de mal.
Et puisque TOTORE se croyait au CLUB MED et avait déjà fait une excursion dans mon péritoine, j'avais le devoir de l'empêcher de visiter d'autres endroits et de mettre fin à ses vacances.
Pour connaître le récit de ce premier objectif, je vous donne rendez-vous au chapitre suivant.
Mon prochain objectif est de prendre mon ami le péritoine entre quatre yeux et de lui faire connaître ma façon de penser quant à son hospitalité plus que cordiale et son amabilité envers TOTORE.
Et si cela ne suffit pas, je sortirai la grande artillerie façon Raoul :
«Moi, quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile».
Extrait tiré des TONTON FLINGUEURS (l'un de mes films préférés).
