I comme INFIRMIERES
Je ne pouvais pas raconter mon combat sans rendre hommage à ces héroïnes en blanc qui œuvrent au quotidien dans des conditions exigeantes et qui malgré leurs soucis personnels, la fatigue, les semaines à rallonge, le manque d'effectif, le contact permanent avec la maladie, l'administration des traitements, la surveillance des malades, sont toujours aux petits soins pour les patient(e)s.
Faisant preuve de chaleur humaine, d'empathie, et d'écoute, les infirmières de l'hôpital de jour n'oublient jamais d'offrir un sourire, d'avoir un mot gentil et de prendre de vos nouvelles avec un «comment ça va aujourd'hui ?» ou «comment s'est passé le dernier traitement, pas trop de douleurs ?».
Avec mon cancer, j'ai été hospitalisée dans différents services (urgences, ambulatoire, chirurgie, soins intensifs), et à chaque fois j'étais admirative du dévouement des infirmières et des aides soignantes.
Je les entendais aller et venir dans les couloirs, dans les chambres, et je me demandais si elles avaient déjà comptabilisé le nombre de pas qu'elles font dans une journée.
Il m'arrivait même, si cela n'était pas urgent, ou si je ne souffrais pas trop, de ne pas sonner, préférant attendre leur passage dans ma chambre, n'osant pas les déranger.
Une mention spéciale pour mon infirmière à domicile, un petit bout de femme énergique qui se lève tous les matins à 5 heures, qui en course perpétuelle contre le temps n'expédie cependant jamais ses soins, et qui remonte le moral des personnes isolées uniquement par sa présence et ses visites.
Un petit conseil pour cette infirmière qui n'a sans doute plus la vocation, et qui devrait éviter d'employer certains mots dans un service où les patients sont tous atteints d'un cancer...«Celle-là c'est un véritable poids mort».
Même si elle le pensait, elle aurait pu parler un peu moins fort, car j'étais certes légèrement invalide avec mes huit branchements, mais je n'étais pas SOURDE !!!