Oublier les soucis de tout poil.
Perdre ses cheveux, ses sourcils, ses cils et même l'ensemble de ses poils est une expérience traumatisante pour la plupart des femmes, une atteinte à leur image, à leur féminité.
Pour ma part, j'ai tout de suite, acheté foulards, casquette et turbans, après mon premier rendez-vous en oncologie.
En les portant une heure avant de commencer la chimio, je voulais pouvoir intégrer et accepter le fait que mon visage, mon apparence, allaient changer pour un long moment.
J'ai par contre refusé d'investir dans une perruque, je n'en voyais pas la nécessité, car pour moi, peu pratique, inconfortable et inadaptée à ma façon de vivre.
Le jour ou j'ai commencé à ressembler à un poulet à demi plumé, j'ai demandé à mon neveu de me raser le peu de cheveux qu'il me restait.
C'était une façon de prendre les choses en main, une manière d’être dans une tactique active et non passive.
Je suis d'un naturel optimiste, je pense positif et recherche toujours le bon côté des choses.
Alors même si la chimio me rend complètement chauve, que je ressemble à GOLLUM du Seigneur des Anneaux, et que je suis totalement imberbe, il est évident que mes cheveux vont repousser et peut être seront-ils blond-platine ou blancs.
(Cela m'évitera de dépenser une fortune en mèches chez le coiffeur).
Quant à mes poils en tout genre (même la disgracieuse moustache féminine), fini la galère des rasoirs, des cires et des crèmes dépilatoires, dès qu'ils repoussent, ils retombent, c'est plutôt sympa.