F comme FAMILLE

Ma famille est vraiment formidable et c'est souvent un joyeux bazar dans lequel on s'aime, on s'engueule, on s'embrasse, on se crie dessus, on se marre, on s'éloigne, on se retrouve, on s'épaule, on se réunit, on se chamaille, on se réconcilie, on s'amuse, on se dit tout, on se moque, on s'estime, on se comprend, on se pardonne, on s'excuse, on fait des erreurs ...
mais si je devais choisir une citation qui la représente le mieux se serait celle-ci :

«On mesure l'union d'une famille à sa capacité à traverser ensemble les étapes difficiles» - (Clément AURAY).

Et en ce qui concerne les épreuves, je dois dire que nous sommes servis depuis quelques années.
Ma maman est décédée il y a maintenant 5 ans d'un cancer de la plèvre, et ma petite sœur il y a peu d'un cancer des poumons.
Je vous entends déjà me dire «3 femmes de la même famille en 5 années, ce n'est pas possible, c'est génétique».
C'est peut-être vrai, ou peut-être pas ?
Si cela vous intéresse, je vous donne rendez-vous, juste après, à la lettre G, pour vous livrer la réponse.

En attendant, je dirais simplement, non sans humour, et parce que c'est toujours agréable de s'auto-complimenter, que l'une des choses qui entre autre est héréditaire dans notre famille c'est :

LA PERFECTION.

J'ai déjà abordé plus haut dans un paragraphe l'annonce de ma maladie à mes proches, mais je n'ai pas encore évoqué leurs réactions.

Certaines personnes ont peur du cancer, elles peuvent paraître maladroites, indifférentes, ou sont incapables de reconnaître la réalité et la gravité de la maladie car cela les angoisse.
D'autres éprouvent de la colère et de l'agressivité, rejettant la faute sur un tas de choses différentes.
D'autres enfin se sentent tellement impuissantes face à l'image de mort que véhicule le cancer, qu'elles préfèrent fuir.

Je pense qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réactions, il n'y a que des comportements humains, chacun essayant de faire face à la maladie en s'adaptant au mieux, même s'il est difficile de trouver les mots justes ou de garder la bonne distance pour ne pas être trop envahissant ou paraître trop insensible.

Mais j'ai de la chance car ma famille et mes amis ont tout de suite su que la meilleure façon de m'épauler était de ne pas pleurer trop longtemps sur mon sort, de ne pas me victimiser, mais de m'encourager et de me motiver dans mon combat.
Je ne peux que les en remercier, leur message, leur visite, leur humour, leur coup de fils, me donnent la force d'avancer et me font du bien.

Je n'oublie pas les voisins, clients et connaissances, qui prennent régulièrement de mes nouvelles.Je n'aurais jamais pensé être aimée et appréciée par autant de monde.

Et je n'ai qu'une hâte depuis un an, celle de retrouver tout ce petit monde (famille et amis), attablé dans mon jardin autour d'un barbecue géant, où l'on pourra «dégoupiller du tire bouchon» et pourquoi pas, soyons ultra optimistes, fêter la disparition de TOTORE avec des serpentins, des cotillons et une petite danse de la joie...

En attendant les beaux jours, je vous embarque avec moi dans notre bus, destination «La Guérison».

Il y a les amis, il y a la famille, et puis il y a les amis qui deviennent la famille.
Source inconnue

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