D comme DORMIR
Depuis ma petite enfance, j'ai toujours eu un très mauvais sommeil, avec des problèmes d'endormissement, et des nuits entrecoupées de réveils intempestifs.
Vous savez, lorsque le soir au coucher vous souffrez d'insomnies, que le matin vous tentez de vous réveiller et qu'entre les deux vous ne pensez qu'à une chose... «DORMIR».
Au fil des années, je suis parvenue à mettre en place certaines règles d'hygiène du sommeil, qui me permettent d'éviter de me prendre pour une horloge Comtoise en sonnant toutes les heures durant la nuit.
Je me suis toujours refusé d'avaler des somnifères chimiques, ou de faire une overdose de camomille, leurs préférant la mélatonine naturelle que je prends le soir après le dîner en m'installant confortablement sur mon canapé lovée dans un plaid douillet.
Dès les premiers signes de sommolence, je ne lutte pas et je me téléporte dans mon lit.
Ce petit rituel m'aide beaucoup à chaque séance de chimiothérapie, la cortisone prescrite pendant les trois premiers jours ayant des effets excitants sur mon organisme, mais également sur mon cerveau.
Malheureusement il est beaucoup plus compliqué d'avoir une nuit reposante lorsque vous êtes hospitalisée.
Entre le lit aux dimensions réduites, la literie inconfortable, les drains et tuyaux auxquels vous êtes reliés (8 au total en ce qui me concernait), difficile de faire l'étoile de mer allongée sur le ventre, au mieux vous pouvez vous caler sur le dos, sans trop bouger pour éviter de glisser sur les alèses plastifiées ou de vous entortiller dans les fils.
Et lorsqu'enfin vous parvenez à trouver un semblant de sommeil, l'omniprésence des appareils électroniques qui bipent et clignotent comme une guirlande de Noël, le bruit dans les couloirs, la lumière sous la porte, et les incursions intempestives dans votre chambre pour prendre votre température ou votre tension, vous rappellent que vous n'êtes pas chez vous.
Mais cela est finalement très bon signe, car preuve que vous êtes dans un endroit où votre état de santé est suivi de près.